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C'est
en 1132 qu'une colonie de moines envoyée par l'abbé
Philippe, religieux Prémontré de l'abbaye de Belval
en Argonne, sur la demande de Guy d'Aigremont illustre descendant
de la famille des Seigneurs de Deuilly qui leur fit don des terres
sur lesquelles ils vinrent s'installer. C'est sous la conduite de
l'abbé Etienne qu'ils ont édifié leur nouvelle
abbaye sur la colline appelée "La Montagne" (entre
Monthureux sur Saone, Serécourt, Bleurville et Lamarche).
Cette fondation fut confirmée en 1140 par Henri Evêque
de Toul. Dans la charte de fondation on peut lire : "Pour la
tranquillité et la paix de cette nouvelle colonie Henri,
par la grâce de Dieu, Evêque de Toul, sanctionne, confirme
et approuve, tant pour le présent que pour l'avenir, la donation
des biens faite à cette abbaye afin que ses religieux en
aient la possession stable et incontestée.".
Quand le couvent de "La Montagne" fut devenu habitable,
l'abbé Etienne édifia non loin de là, un
couvent pour des religieuses du même ordre, ce couvent fut
appelé "La grange des Dames" (Ce monastère
était situé sur "La Montagne" à
égale distance de Fouchécourt et de l'abbaye, on
peut voir encore les ruines de ce couvent) . Dans le commencement
de l'Ordre des Prémontrés on ne fondait presque
jamais de monastère pour les hommes sans y joindre un couvent
pour des religieuses.
Bien vite les moines eurent à souffrir du manque d'eau,
et ces inconvénients s'accentuèrent d'années
en années. C'est alors qu'ils décidèrent
de venir s'installer dans la valléede Begnival (ce qui
signifie : vallée Bienfaisante). L'abbaye fut reconstruite
et conserva le nom de Flabémont en l'honneur de sa première
fondation sur "La Montagne".
Comme il ne peut y avoir de communauté religieuse sans
fête patronale, les moines adoptèrent de suite le
patronage de l'Assomption. C'est donc le 15 août que se
célébrait la grand fête de l'abbaye.
Destruction
de l'Abbaye
L'Abbaye fut détruite à la révolution de
1789. Les habitants des villages voisins ayant des dettes envers
l'abbaye reprirent de force leurs billets et obligations, et les
rapportèrent chacun dans leur pays pour en faire des feux
de joie. Des hommes de la révolution ont enlevé
les titres de propriétés et en ont fait des Biens
Nationaux.
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